De Vernet les Bains au refuge de « Bona Aigua » le 26 mai 2013

C’est du col Saint Jean à la sortie de Vernet les Bains que nous prenons le départ de notre randonnée dominicale.

La piste qui y conduit est tellement étroite qu’on se demande parfois si la voiture ne va pas rester coincée entre les parois. Mais non, ça passe…

Après le col et ses rares places de stationnement, un discret sentier ombragé s’élève dans les bois. Le ciel est parfaitement limpide, la journée s’annonce magnifique. Formidable! Rapidement la pente devient abrupte et sévère. Le sentier zigzague tantôt en sous bois, tantôt à découvert révélant de somptueux paysages qui font un peu oublier l’âpreté de la montée.

Les sommets environnants sont encore recouverts d’un épais manteau neigeux et les torrents habituellement si « maigrichons », dévalent allègrement les ravins tout  gonflés d’une énergie bouillonnante.

Un peu avant la Porteille de Dalt, un replat nous offre une pause réparatrice et un point de vue superbe sur le Canigou. Un monument élevé à la mémoire du maquis Henri Barbusse rappelle qu’en ce lieu les maquisards affrontèrent des miliciens renforcés par les troupes allemandes toute la journée du 28 juin 1944 avant de disparaitre dans la montagne, le soir venu.

La montée continue. Loin de s’essouffler la pente semble se raidir encore. Nous arrivons au Roc d’Onze Heures. C’est un énorme rocher au pied duquel le sentier semble éprouver quelques difficultés pour se frayer un chemin. Le Torrent de Bona Aigua, ragaillardi par la fonte des neiges, ne se laisse pas facilement traverser. Sur l’autre versant, la piste, par des lacets courts et nerveux escalade infatigablement la montagne et finit par nous déposer, haletants au pied du refuge de Bona Aigua à 1741 mètres d’altitude devant un panorama à couper le souffle (si ce n’était déjà fait).

Le refuge est petit, discret et presque invisible parfaitement intégré dans le paysage avec ses murs de pierre et son toit végétalisé.

L’endroit est splendide avec un point de vue unique qui embrasse toute la chaîne entre le Canigou qui parait à portée de main  et la lointaine cerdagne là bas tout au fond de l’horizon.

C’est dans ce décor de rêve que nous prenons notre repas et observons une longue pause avant de repartir, un peu à regret vers le col Saint Jean par le même chemin qu’à l’aller.

Six participants ont profité de cette belle journée pour parcourir les 16km et les 1000m de dénivelée de cette superbe sortie.

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