Nous voilà de retour après une courte pause estivale. C’est à Cerbère que nous chaussons ce matin les « grosses godasses » histoire d’aller voir de plus près la tour de Querroig.
La journée s’annonce chaude, le ciel est couvert, l’atmosphère est lourde et moite. Nous allons certainement beaucoup transpirer.
7h50, nous partons en direction du mas Mingo sur une étroite piste de vignes. Un peu plus loin, au mas Tonet deux personnages de chiffon semblent deviser sur le bord de la piste en regardant « passer les passants ».
La piste bientôt, se transforme en sentier qui s’élève hardiment dans la garrigue jusqu’à la frontière espagnole matérialisée par la borne n° 598 au col de la Farella.
Après le col de la Farella et le dolmen du même nom, le sentier suit la crête frontière. Il devient très escarpé avec une pente de plus en plus sévère. Nous tirons la langue en regardant vers les sommets. Malheureusement pour nous, la brume est toujours là tenace et fermement agrippée aux cimes. Pour les panoramas superbes, les points de vue uniques et les horizons immenses ça parait bien compromis pour aujourd’hui. Parfois cependant, le voile nuageux s’entrouvre l’espace d’un court instant et le sommet de Querroig nous apparait tout la haut baigné par un timide et pâle soleil.
Après une dernière pente assez courte mais soutenue, des constructions en pierres sèches apparaissent au bord du chemin. Un dernier petit effort et nous voilà au pied des vestiges de cette ancienne tour à signaux dont il ne reste plus que la base. Il est dix heures. Le paysage est constitué par un immense tapis blanc cotonneux qui s’étale sous nos pieds et d’où de temps en temps émergent quelques sommets semblables à des îlots sur une mer laiteuse. Une courte pause et nous repartons.
Le sentier qui descend vers le puig Joan suit une crête en dents de scie et nous conduit très gentiment vers une base d’envol très sommairement aménagée qui pour la circonstance deviendra notre salle à mange du jour car mine de rien, il est déjà midi.
La visibilité s’est passablement améliorée, la côte se dessine devant nous estompée derrière un léger voile ouaté.
Si tôt le repas terminé, sans perdre de temps nous retournons aux voitures par les routes et les pistes au milieu des vignes. De là, direction la plage de Peyrefite pour profiter au maximum d’un bon bain de mer agréable et délassant après six heures de marche dans des conditions assez éprouvantes.
Cette façon de terminer la rando a reçu un accueil très favorable et a été particulièrement appréciée par toute l’équipe.
Nous étions six participants à effectuer ce circuit d’environ 12Km pour un peu plus de 700m de dénivelé cumulé.