Aujourd’hui, nous allons remonter le temps… La randonnée nous entraîne dans un lointain passé dont seules quelques ruines vieilles de plus de deux mille ans, matérialisent son existence; l’époque romaine.
Nous quittons La Cluse et remontons par un petit sentier ombragé vers le hameau de La Cluse Haute. Là, nous poussons la lourde porte de la sobre et modeste église romane du XIIème siècle dédiée à Saint Nazaire et admirons les quelques fragments des très jolies fresques qui ornent encore ses murs sombres.
Oublions provisoirement l’antiquité et replongeons dans le brouhaha de la circulation automobile en parcourant le chemin qui longe l’autoroute en direction du Perthus. Heureusement, ce n’est pas très long.
Après le franchissement du pont médiéval, nous poursuivons sur le GR 10 jusqu’au massif et imposant fort de Bellegarde que nous contournons par les fossés avant de descendre vers le cimetière militaire de Bellegarde ou reposent depuis 1870 des soldats (anonymes pour la plupart) qui étaient à cette époque là en garnison au fort.
Après la redoute de Bellegarde, nous arrivons au col de Panissars où se superposent d’importantes ruines romaines et médiévales. Ici, se rencontraient deux voies romaines: La via Augusta qui remontait de la péninsule Ibérique et la via Domitia qui continuait la route vers Rome. C’est à cet endroit aussi que s’élevait le trophée de Pompée, monument élevé à la gloire de ce général romain pour célébrer ses nombreuses victoires et conquêtes en Hispanie. Environ mille ans plus tard, c’est sur les ruines de ce trophée et avec ses propres pierres que fut construit le prieuré Sainte Marie qui a également servi d’étape pour les pèlerins sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle. Plus tard, après le traité des Pyrénées, se site a été utilisé comme carrière pour la construction du fort de Bellegarde.
La large piste glisse doucement dans la pente. Nous dépassons le mas Bardes. Plus bas, elle cède la place à un étroit sentier qui pénètre dans les ruines mangées par la végétation d’une forteresse romaine appelée le « château des Maures » dont la mission consistait à garder la vallée et à protéger la via Domitia.
Le chemin longe maintenant sous le couvert végétal les berges de la rivière. Nous approchons du Pont Vieux ou nous retrouvons la petite route qui en une centaine de mètres nous ramène à notre point de départ.
C’en est fini de cette balade Historique et sportive. Bien que peu ensoleillée la sortie a été très agréable et a ravi les quatorze participants que nous étions.
Nous avons marché 5 heures, parcouru 13 kilomètres pour 450 mètres de dénivelée.