Les gorges de la Carança le 22 septembre 2013

Pour randonner dans les meilleures conditions dans ce site exceptionnel, un bon conseil… Partez tôt!… Se croiser à certains endroits peut poser des problèmes aux personnes sujettes au vertige.

Aussi ce matin, dès 6h00, nous quittons Elne pour commencer à marcher à 7h45. le temps est parfait, le ciel sans nuages, la température est idéale et si le soleil n’est pas avec nous, c’est parce qu’il ne s’est pas encore levé. la rando débute sous les meilleurs auspices.

La richesse de cette randonnée réside dans le fait qu’elle peut se décliner de trois façons différentes; une rando classique, les chemins du vertige, et entre ciel et terre ou la rando aérienne.

Dès la sortie du parking, le chemin s’enfonce en fond de gorge au bord de la rivière. Nous avançons à plat dans la pénombre et atteignons rapidement un pont que nous traversons. Le chemin raide et nerveux grimpe sur les flancs escarpés de la montagne. Après cent mètres environ de grimpette, un carrefour. À droite, le chemin du retour que nous prendrons cet après midi. En face, le chemin de Campilles par lequel nous reviendrons et à gauche, la corniche que nous allons aborder. Séquence vertige.

La corniche est une saignée taillée dans la falaise à cent mètres au dessus du vide. Le chemin fait environ un mètre de large, sa pente est négligeable mais il est impressionnant par sa verticalité. Une main courante gainée assure et rassure le marcheur sensible au vide. ce chemin a été ouvert pour dévier et canaliser une partie de l’eau de la Carança afin d’alimenter la centrale électrique de Thuès entre Valls qui fournit une partie de l’énergie nécessaire au fonctionnement du Train Jaune. Au fur et à mesure que nous avançons, nous nous rapprochons de la rivière que nous finissons par rejoindre à la prise d’eau. La rando aérienne peut commencer.

La gorge est étroite, encaissée cernée sur une grande partie de sa longueur par des falaises verticales rendant toute progression impossible aux randonneurs moyens que nous sommes. Pour en permettre l’accès au plus grand nombre, elle à été équipée de passerelles et ponts suspendus qui nous font ressembler à des aventuriers en terres inconnues. Une fois accoutumés au balancement des ponts au dessus des eaux, la marche devient un plaisir et aussi un amusement.

Après le Pont de Pierre, encore deux passerelles et voila la fin des gorges. C’est désormais une très agréable rando, tout ce qu’il y a de plus classique, qui nous attend au bord de l’eau dans la forêt de l’avellanosa à l’ombre des noisetiers  et autres feuillus qui bordent la rivière.

Brusquement, ce chemin si agréable se cabre d’une façon soudaine et brutale. La montée n’est pas très longue mais elle est particulièrement nerveuse et ardue. Elle nous dépose au carrefour des chemins qui poursuivent d’un côté vers le refuge du ras de Carança et de l’autre vers la forêt de Campilles et le refuge de Dona-Pa.

Le sentier de Dona-Pa que nous suivons, commence par une longue montée vers les crêtes. Il se poursuit ensuite par une succession de montées et de descentes un peu « casse pattes » jusqu’au point culminant de la rando aux environs de 1800m dans la forêt de Campilles. C’est là que nous ferons notre pause repas et que nous n’aurons pas le courage de déménager quelques 10m3 de pierres pour récupérer la tablette de chocolat noir à la fleur de sel dont Paule voulait nous régaler et qui lui a malencontreusement échappé au fond du pierrier.

Le chemin est maintenant sans difficultés, agréable mais long. Nous marquons la pause devant le superbe Orri pastoral de Campilles et poursuivons vers Dona-Pa où nous observons une nouvelle petite pause.

Le magnifique Cami Ramader (chemin de transhumance) descend en larges lacets. Il longe les anciennes places charbonnières dont quelques vestiges de cette activité révolue subsistent encore. Après cette longue descente nous arrivons au carrefour des pistes de ce matin (vous vous souvenez?…) Nous partons à gauche vers l’autre extrémité de la corniche, passons un tunnel avant d’arriver à la chambre d’eau et à la conduite forcée.

Un chemin rocailleux et poussiéreux dévale une pente abrupte, franchit un pont au dessus de la voie ferrée (où nous avons le bonheur de saluer le Train Jaune et ses voyageurs) et nous dépose au parking de Thuès.

C’est la fin de cette magnifique randonnée. Nous étions huit participants. la distance était de 23km, la dénivelée de1280m et nous avons marché pendant sept heures environ.

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