Nous quittons Sournia sur le pavage irrégulier d’un ancien et magnifique chemin de transhumance (camí ramader). Il s’élève vivement dans un sous bois dense de chênes verts pour rejoindre une crête qui découvre tout le panorama environnant.
Devant nous s’ouvre un vaste espace, entièrement dégagé et partiellement estompé par un léger voile de brume. Ce sont des pâturages abandonnés avec parfois des abris de bergers montés en pierres sèches véritables chefs d’oeuvre et témoignage d’un savoir faire oublié.
Un petit détour (mais qui vaut largement le détour), nous conduit dans la forêt domaniale du Vivier pour y admirer un hêtre remarquable, « le Fajas d’en Baillette ». Ce hêtre, (fagus Sylvatica) est, selon les dires du panneau informatif affiché à proximité, âgé de 500 ans. Sa hauteur est de 30 mètres et la circonférence de son tronc de 5,75 mètres. Les filles du groupe, n’en croyant pas leurs yeux, se sont mises à six ou sept pour réussir à l’enlacer. Le géant en était ému aux larmes.
Retour sur le circuit. Le chemin serpente paisiblement dans un sous bois de chênes et de châtaigniers parés de leurs plus belles couleurs d’automne. Passé le col de « benta Frida », il plonge vers la rivière Désix que nous suivons jusqu’à un magnifique plan d’eau naturel qui invite à la baignade (sauf en novembre).
À l’opposé du plan d’eau, un petit panneau nous propose de découvrir la petite chapelle Saint Michel enfouie dans la végétation. C’est une jolie chapelle, très originale, de style mozarabe, aux arcs outrepassés et qui bien que restaurée parait tout de même laissée un peu à l’abandon.
Nous laissons Saint Michel dans son écrin vert, reprenons la route et rentrons très rapidement dans Sournia.
C’est dans ce paisible village qui à su conserver son caractère médiéval que se termine cette sympathique randonnée longue de 17 kilomètres, pour environ 700 mètres de dénivelée et à laquelle ont participé treize vaillants marcheurs de Rando Loisirs 66.