Juste après Villefranche de Conflent, à l’entrée de la vallée de la rotjà, notre chemin est là, il nous attend dissimulé au coeur d’une épaisse végétation.
Sans être limpide, le ciel est tout de même assez clair, la température plutôt douce et le vent qui soufflait fort sur la plaine s’est ici bien calmé. La journée sera belle. Nous partons.
Le chemin démarre assez sévèrement par une série de lacets secs et nerveux. Il s’élève vite. La mise en jambes est brutale. La rando annonce la couleur…
Quelques brèves pauses, le temps de reprendre un peu son souffle et de permette à l’organisme de s’adapter aux exigences du circuit, sont nécessaires pour profiter pleinement du charme de ce petit chemin agrippé aux flancs abrupts de la montagne.
À Badebany, nous en avons terminé avec cette première montée. Nous laissons là ce sympathique chemin et par une piste longeant les anciennes carrières de marbre rose qui ont fait la réputation de Villefranche, nous arrivons à l’imposant dolmen de Cobartorat composé de trois blocs de granit sur lesquels est posée une énorme dalle de couverture également en granit.
La descente s’accentue et nous conduit à Corneilla de Conflent, paisible village de la vallée du Cady. C’est là dans un parc, près de la très belle église romane des XI et XII ème siècle, dédiée à Sainte Marie et à l’intérieur de laquelle nous n’avons malheureusement pas pu entrer, que nous avons fait notre pause repas.
Après ce moment de détente, nous avons repris la montée vers le roc Ample et le plateau des Ambullas. Au bord de la falaise, un belvédère (bien sécurisé) offre un vertigineux point de vue sur Villefranche et une grande partie de la Vallée de la Têt en direction de la Cerdagne. Autre curiosité à ne surtout pas rater proche du belvédère, c’est la bergerie romane d’en Bulla. C’est une construction en pierres sèches d’apparence assez banale vue de l’extérieur mais dont l’intérieur se révèle absolument magnifique avec ses piliers et ses voutes qui lui donnent un air de mini cathédrale. Sur le plateau, le chemin, plat et agréable, découvre un vaste panorama au milieu duquel, omniprésent, trône le majestueux Canigou.
Encore une petite grimpette vers la redoute Vauban qui défendait Le fort Libéria, gardien de la vallée et lui même protecteur de Villefranche et nous aurons atteint avec 813 mètres, le point culminant de la rando.
Le chemin du retour est là. Il zigzague dans la pierraille pour adoucir la pente et tout doucement nous ramène vers Villefranche. Un petit détour lors de la traversée du canal de Bohère nous fait découvrir un de ses siphons où l’eau jaillit dans une impressionnante cascade.
Nous traversons la cité fortifiée qui a gardé son caractère médiéval et rejoignons notre point de départ. La rando est finie.
Nous étions 11 participants sur ce beau circuit d’un peu plus de 18 kilomètres pour 850 mètres de dénivelée.