C’est un vent glacial, soufflant avec rage et un froid vif (-5°au thermomètre), qui nous attendent ce matin à Prugnanes. Il en aurait fallu tout de même un peu plus pour nous décourager malgré la pointe d’inquiétude qui se lisait sur tous les visages.
Au départ, la piste est large, presque plate, peu enneigée et assez abritée du vent. Sympa! Après environ un kilomètre, nous laissons cette piste pour emprunter un petit sentier nerveux qui d’emblée s’élance dans une pente abrupte à travers une végétation dense faite de chênes et de buis. Au pla de Moulis, le chemin semble marquer une pause et nous laisse reprendre notre souffle quelques instants, mais ce n’est que pour mieux repartir dans une montée pas très longue certes, mais sévère qui débouche sur le sentier Cathare (GR 36).
Nous sommes à 700m d’altitude et le vent qui nous avait un peu épargnés dans la montée se rappelle brusquement à notre bon souvenir. Nous partons sur notre gauche en direction du pla de Lagal. La piste est large, la pente douce mais la neige de plus en plus présente. Arrivés au pla, la piste s’oriente plein ouest en direction du Roc Paradet. Sur ce plateau balayé par un vent violent et glacé, la végétation commence à se raréfier. La neige forme de petites congères qui rendent la marche difficile et fatigante. Avant le Roc Paradet, un peu à l’écart de la piste, se trouve le « barrenc » Chincholle. Nous essayons de l’atteindre mais la quantité de neige amassée sur son chemin d’accès rend l’entreprise difficile et hasardeuse alors nous renonçons pour cette fois-ci. Au sommet du Paradet, le point de vue est magnifique. Malheureusement, le vent et le froid nous empêchent d’en profiter pleinement.
Après le roc, le vent nous a, sans le vouloir, rendu un fier service. En balayant la neige, il a rendu visible le balisage peint à même le sol sur un sentier incertain et quasiment invisible. Après 1,5Km de cette marche à tâtons, nous atteignons la bifurcation où nous quittons le sentier Cathare pour emprunter le chemin (bien balisé celui là) qui va nous ramener vers Prugnanes.
Aux abords de ce sentier, nous pouvons pénétrer à l’intérieur de deux grottes (la petite baume et la grotte des Roumiguères) assez étonnantes et dont les stalagmites et les stalactites sont constituées par des chandelles d’eau gelée reproduisant toutes les variétés de concrétions que l’on trouve habituellement en ces lieux. Elles sont transparentes comme du cristal, c’est curieux et magnifique.
Le chemin qui descend vers le village est accidenté, étroit, rocailleux, très pentu et couvert d’une épaisse couche de neige. La vigilance et la prudence s’imposent. Malgré quelques dérapages incontrôlés et quelques glissades sans conséquences fâcheuses, nous finissons par atteindre la route départementale D 20 qui gentiment et sûrement nous ramène à Prugnanes terme de cette intéressante et rafraîchissante randonnée.
Nelly, Annie, Laurence, Zouina, Michel, Didier et Jordi participaient à cette sortie. Nous avons marché environ 5 heures, parcouru une douzaine de kilomètres pour une dénivelée de 700 mètres environ.