Le château d’Ultréra depuis le hameau de la Pave le 27 janvier 2013

C’est sur la petite route qui conduit à Lavall, hameau rattaché à Sorède que se trouve le point de départ de notre randonnée du jour. Vultur Aréa ou Vulturaria, (l’aire des vautours) aujourd’hui plus simplement connue sous le vocable du château d’Ultréra.

L’ancien chemin grossièrement pavé que nous suivons, existe depuis le lointain moyen âge. Redevenu simple sentier de randonnée, il représentait alors une importante voie de communication. Les traces des roues des charrois imprimées dans la pierre en sont le témoignage muet(1).

Le temps de nous mettre en jambes, et nous voilà déjà au minuscule hameau de La Pave où se trouve la modeste chapelle préromane du Xème siècle dédiée à son origine à St Alexandre et qui, au XIXème siècle sera rebaptisée: Saint Férréol de la Pava(1).

Après avoir fait le tour de l’édifice, nous reprenons le sentier et arrivons à la Font del Bosc, sympathique source et havre de fraîcheur niché au calme et cachée dans la verdure. Nous profitons quelques instants de ce lieu privilégié pour faire une pause réparatrice avant de poursuivre notre chemin qui soudainement se raidit et grimpe hardiment dans l’épaisse végétation.

Au fur et à mesure de la montée, la vue se dégage et malgré quelques nuages filamenteux qui gribouillent l’horizon, un superbe panorama se dévoile petit à petit.

Au pied du Pic Saint Michel, la végétation se raréfie et apparaissent les falaises de roche blanche que surmontent les ruines château. De part et d’autre du sentier, des chantiers de fouilles archéologiques mettent progressivement à jour un important habitat wisigothique qui formait une agglomération au pied de la forteresse à  vers le VIIème siècle(1).

Une ultime montée nous permet de prendre pied sur le sommet à l’intérieur même des ruines de la fortification détruite en 1675(1). Entre les pans de mur effondrés, seuls subsistent quelques vestiges de la chapelle castrale Sainte Marie et une pièce voutée à l’origine incertaine.

Nous redescendons la falaise et arrivons au col del Buc sur l’emplacement du premier four solaire français construit par Manuel António Gomez dit ‘Padre Himalaya ». C’est en 1900 que ce prêtre catholique, scientifique et inventeur portugais, commença les expériences sur l’énergie solaire qui lui permirent d’atteindre une température suffisante pour obtenir entre autre la fusion du fer grâce à un appareil équipé d’une parabole de 7 mètres de diamètre(1). De nos jours, tous les appareils ont disparu, seules les bases de l’installation subsistent.

Ce sont les pierres du château qui ont servi à la construction en 1681de l’ermitage Notre Dame du Château. La statue romane de la vierge, les cloches et les décorations en marbre ornant le portail de la chapelle castrale furent conservées et installées dans la chapelle de l’ermitage où elles sont toujours visibles(1).

Après la pause repas, un heureux concours de circonstances nous permet de visiter l’intérieur de l’ermitage habituellement fermé.

C’est par un itinéraire pentu fait tantôt de sentiers escarpés et ravinés, tantôt de larges pistes, que nous rejoignons à travers garrigues et bosquets le hameau de La Pave puis un peu plus bas, notre point de départ.

17 participants ont effectué cette superbe randonnée d’environ 11 kilomètres pour une dénivelée cumulée avoisinant les 600mètres.

(1) source Wikipédia.

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *