Le Roc de les Medes depuis la Vallée heureuse le 02 mars 2014

La Vallée heureuse!… En voila un joli nom pour cette vallée noyée dans la verdure, située tout près de Sorède et qui fut au XVIIIème siècle un important site sidérurgique. c’est de là que nous nous élançons ce matin pour notre randonnée au Roc de les Medes.

Dans ce piémont de l’Albère qui jaillit de la mer comme un diable sort de sa boîte, les montées sont âpres, rugueuses et ardues. La montagne ne se livre pas facilement, elle se mérite. Lorsque après longtemps d’efforts on est enfin conquis par elle, alors elle se révèle. Elle vous fait découvrir toutes ses beautés cachées, vous dévoile ses extraordinaires panoramas qui embrassent d’un seul regard tout son littoral, la vaste plaine du Roussillon fermée au nord par la barre bleutée des Corbière dans laquelle se découpent le caractéristique Pech de Bugarach et le mont Tauch. Plus à l’ouest apparaissent les sommets enneigés du Madres, du Capcir et de la Cerdagne, sans oublier au milieu de tout ce décor notre majestueux et symbolique Canigou.

La montée est jalonnée de « places charbonnières » et de cabanes pastorales, les « orris ». Après la « Font dels Miracles » qui jaillit d’entre les racines d’un hêtre et dont j’ignore ce qui lui vaut son nom, nous atteignons bientôt le roc de les Medes. Il s’élève à 692 mètres d’altitude et constitue le point culminant de notre randonnée. Le panorama, de là?… Fabuleux, tout simplement.

La descente se fait sur un chemin complètement enfoui dans la végétation. lorsque enfin la vue se dégage, la forteresse ruinée d’Ultréra apparait perchée au sommet d’un piton escarpé et difficilement accessible. Nous arrivons au col del Buc au pied d’Ultrera sur une surface dégagée ceinturée d’une murette. Au milieu de cette surface un cercle d’une dizaine de mètres de diamètre environ, tracé au sol est encore parfaitement visible. Nous sommes sur le site où en juillet 1900, Manuel Antonio Gomes dit le Padre Himalaya, physicien  et ecclésiastique portugais construisit le premier four solaire français. De cet ouvrage il ne reste plus que la couronne qui permettait d’orienter les miroirs. Un projet de reconstruction à l’identique semble en bonne voie mais en un lieu différent et plus accessible.

Au bout d’à peine cinq minutes de marche, nous arrivons à l’ermitage de Notre Dame du Château où nous pouvons faire notre pause repas en compagnie du gardien  sur la vaste esplanade aménagée et ombragée qui jouxte la chapelle.  Nous bénéficions ensuite d’une visite guidée et commentée des lieux.

De retour à la vallée heureuse, Bernard, de l’association P A S T O R, nous fait visiter le « martinet » une ancienne forge à la Catalane que son groupe de passionnés restaure avec courage, efficacité et dans la bonne humeur.

C’est dans les locaux de cette ancienne forge que nous terminons cette belle et instructive randonnée qui a ravi les 10 participants de Rando Loisirs 66. La distance parcourue était de 12 kilomètres et la dénivelée de 750 mètres.

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