D’Opoul à Périllos le 17 février 2013

Aujourd’hui, la randonnée va nous conduire depuis Opoul vers le village abandonné de Périllos à la découverte d’une garrigue caillouteuse et odorante parsemée de « cortals » en ruines témoins d’une activité pastorale révolue.

Nous quittons le parking au pied du château et grimpons vers la forteresse par un étroit sentier pentu. Le ciel est gris et la température assez clémente. L’absence de vent sur ces vallons arides et désolés est le présage d’une agréable journée.

La forteresse trône au sommet d’un plateau rocheux comme un nid d’aigle. De là, le regard embrasse toute la plaine du Roussillon. La position stratégique était à l’époque idéalement choisie mais en déplaçant la frontière, le traité des Pyrénées à irrémédiablement condamné le château qui depuis n’en finit plus de tomber en ruines.

Après le tour du site, nous prenons le chemin de Périllos. Au passage, nous faisons un arrêt au « cortal de la Murtra », restes d’une ancienne bergerie mangée par les ronces et qui dévoile encore quelques restes architecturaux remarquables.

Au hameau de Périllos, certaines maisons sont extérieurement en assez bon état et des chantiers de restauration attendent le printemps pour redémarrer. Le hameau tenterait-il de sortir de l’oubli?… Seul le château, abandonné de tous, dresse vers le ciel son fantôme de pierre.  Nous faisons une pause devant l’église et Jean François notre érudit nous raconte la vie locale depuis l’origine des temps.

Encore une petite demi-heure de marche et près de la petite chapelle dédiée à Sainte Barbara nous trouvons l’endroit idéal pour la pause repas.

Ce sont les dessous de la terre qui nous attendent en ce début d’après-midi lorsque nous franchissons le porche de la grotte de la Coume. C’est une vaste cavité au plafond partiellement effondré qui lui donne l’aspect d’un tunnel. Elle est ornée de concrétions assez endommagées au bout desquelles, imperturbables, les gouttes d’eau continuent à compter le temps. Un peu plus loin, c’est un aven « Barrenc en occitan » que nous trouvons proche du chemin. Si l’on en croit l’écriteau posé à proximité, il mesure 50 mètres de profondeur. Impressionnant!

Un panneau nous indique la direction dans laquelle le vendredi 11 janvier 1963 un avion Constellation appartenant à l’Escadron Aérien de Recherche et de Sauvetage s’est abimé provoquant la mort des douze personnes à bord. Nous suivons le fléchage et trouvons une stèle commémorative sur les lieux du drame. Une petite pensée pour les victimes et il est temps de rentrer.

Il nous faudra encore une bonne heure de marche sur une large piste pour rejoindre notre point de départ. 17 heures ont déjà sonné.

Nous étions 15 participants pour cette rando. Nous avons parcouru en à peu près 6 heures une quinzaine de kilomètres pour une dénivelée de 400 à 450 mètres.

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