Aujourd’hui, c’est le versant sud de la chaine des Albères qui guidera nos pas. Nous allons rendre une petite visite amicale à nos voisins catalans qui vivent de l’autre côté des Pyrénées. Nous partons de la Jonquera en direction de la forteresse médiévale de Rocaberti.
Rapidement après le départ nous dépassons la ruine d’un antique moulin à vent et peu après nous atteignons le hameau de Canadal avec sa chapelle et son château. L’espace, vaste et agréable est aménagé en aire de pique-nique. En cette période de l’année, bien sûr le site est totalement désert. Un peu plus loin, un choix de piste hasardeux nous fait rater le dolmen de Canadal. Par chance Didier, (qui randonne toujours avec un dolmen dans sa poche), nous permet d’admirer en photo ce que nous n’avons pas vu en vrai.
Le chemin continue dans des bois de chênes-lièges encore terriblement marqués par le gigantesque incendie de l’été 2012. Progressivement la nature reprend ses droits et panse des plaies qui seront pourtant longues à se refermer.
Nous suivons le GR 11 (équivalent espagnol de notre GR 10). Il nous conduit à la chapelle romane dédiée à Santa Lúcia. C’est un havre de paix où nous prenons un instant de repos en écoutant les explications de Jean François sur cette chapelle, son origine et son architecture. Le sentier s’élève par une pente assez sévère. Au bout de cette montée nous découvrons un énorme tas de pierres, représentant les restes d’un château wisigothique que seule la pancarte plantée là, permet d’identifier.
Nous quittons les wisigoths et après une courte descente, d’autres ruines apparaissent, mais de caractère celles là!… Ce sont celles du château médiéval de Rocaberti perché sur son éperon rocheux et qui semble encore veiller sur la vallée du « riu » Llobregat. Après avoir flâné entre les pans de mur de la citadelle, nous profitons de son salon bien exposé et très ensoleillé pour prendre notre repas face au Canigou et faire ensuite une longue et agréable pause réparatrice.
Passé ce moment de détente, il ne nous reste plus qu’à plonger dans la pente abrupte pour rejoindre La Jonquera non sans avoir au préalable marqué un arrêt et visité un ouvrage d’une curiosité assez méconnue: La ligne Gutierrez. Cette sorte de ligne Maginot franquiste, construite par l’état espagnol à partir de 1939-1940 sur toute la longueur de la chaine pyrénéenne était destinée à empêcher une éventuelle tentative d’invasion de la péninsule ibérique par les forces alliées, dans l’éventualité d’une défaite allemande au cours du conflit mondial qui commençait.
Les données chiffrées de cette rando sont plus qu’approximatives. Nous avons marché pendant 6h et parcouru environ 16km pour 600m de dénivelée sous un soleil radieux.